Historique

Unamen Shipu, le nom

Le nom La Romaine est l’adaptation française du mot Ulaman. Avant que son orthographe soit normalisée, l’endroit a également été appelé dans les temps passés: Fort Romaine, Olomanshibu, Olomenachibou, Ulimine, Ouramane, Olomanoshibou, Olomano, Romaine La Romaine, Gethsémani-d’Olumen, Gethsémani, Unaman Hipiht, Ulamen Shipit et Ulaman Shipu. Ces noms s’appliquent parfois à l’ancien poste, parfois au village ou à la réserve, ou parfois à la rivière qui traverse l’endroit. À l’exception de Gethsémani, toutes ces variations tire ses origines de la langue innu et siginifaient terre ocre en faisant allusion à la couleur rouge que l’on pouvait apercevoir sur les berges à la rivière Olamen.

Les Innus de la Basse-Côte-Nord

Depuis des temps immémoriaux les Innus quittaient leurs terrains de chasse, nommé le Nitassinan, pendant la période estivale afin de se rassembler à l’embouchure de la rivière Olamen. Vers 1710, les Français ont mis en place un poste de pêche et de commerce qui a été repris par la Compagnie du Labrador en 1780, suivi de la Compagnie de la Baie d’Hudson en 1822. Vers 1850, les Canadiens français d’ailleurs au Québec ont commencé à s’établir progressivement dans le secteur de La Romaine après l’abandon de plusieurs petits avant-postes. En 1886, le bureau de poste local a ouvert ses portes.

Le poste de commerce a été fermé en 1925. Les Innus de la Basse-Côte-Nord, étaient l’un des derniers groupes autochtones nomades en Amérique du Nord, étant reconnus pour la fabrication de canoës en bouleau et raquettes ainsi que leurs voyages traditionnels en canoës ou en raquettes. Le contact avec les colons blancs ainsi que l’économie du marché a conduit à la sédentarisation permanente des Innus.

Le 11 mars 1955, le gouvernement du Québec a vendu 100 acres de terre au gouvernement fédéral. Le 31 mars 1956, la réserve de La Romaine a été créé aujourd’hui appelé Unamen Shipu. En 2001, Unamen Shipu a été agrandi avec des terrains acquis en 1993.

La mission annuelle des Innus à Musquaro

Situé entre Natashquan et La Romaine, Musquaro était un poste de traite et un lieu de rencontres estivales des communautés innues. Musquaro est la seconde mission innue où se réunissaient à chaque été plusieurs communautés autochtones de la Basse-Côte-Nord entre 1800 et 1946 pour célébrer les nouvelles unions matrimoniales et les baptêmes.

Le rassemblement débutait entre le 10 et le 15 Juin et durait entre une et deux semaines. Chaque bande se regroupait séparément autour de l’église, et le campement, dont les tentes étaient décorées de drapeaux pour l’occasion, réunissait de quarante à soixante familles, environ deux cents à trois cents personnes selon les années. Ce nombre variait considérablement en raison des fréquentes épidémies qui ont frappé les Innus, notamment la grippe espagnole de 1918 qui s’est révélée particulièrement dévastatrice.

Durant la mission, on se nourrissait des produits de la chasse, de la pêche et de la cueillette, mais l’apport alimentaire principal était le saumon, qui était surtout pêché au filet. On amenait également des provisions préparées aux campements d’été, viande séchée réduite en poudre, graisse de caribou et grasse d’ours ainsi que des denrées achetées aux postes de traite (farine, saindoux, sucre, sel, poudre à pâte et thé). Pour les grandes occasions on achetait des tomates en boîte, des pommes de terre et du bœuf en conserve au petit magasin de Musquaro tenu par une famille métisse. Les interlocuteurs attestent qu’il y avait aussi du troc et du commerce. Ils échangeaient des fourrures contre diverses marchandises colportées par les commerçants ou traders qui longeaient la côte en goélette, tandis que les peaux de rats musqués chassés au printemps étaient vendues à un Métis de Musquaro qui les revendait à un marchand de Mingan.

L’église de Musquaro sera déménagée à La Romaine après la mission de 1946. Vingt cinq ans après les dernières missions de Musquaro, qualifiées de pélerinages par les interlocuteurs, les Innus de la Basse-Côte-Nord, tout commes ceux de Matimekush et Lac John (Schefferville), Utshimassit (Davis Inlet) et Sheshatshit, de même que les Naskapis de Kawawachikamach, ont commencé à fréquenter le sanctuaire de Sainte-Anne-de-Beaupré près de Québec, un centre de pèlerinage situé à plus de 1000 kilomètres de leurs communautés. Ils ont ensuite commencé à ériger des sanctuaires locaux dédiés à sainte Anne, dont le plus important est celui d’Unamen Shipu. Fondé au début des années 1990, ce sanctuaire n’est acessible que par la mer et accueille pendant la neuvaine de juillet plus de trois cent cinquante personnes, qui revivent ainsi l’expérience des anciens rassemblements d’été. S’inscrivant en continuité avec la période des missions qui précède la sédentarisation, la tradition du pèlerinage continue de se développer de nos jours malgré le déclin du catholocisme chez les jeunes.

La transformation de la culture innue

Avant l’arrivée des européens, les Innus vivaient en bande isolée regroupant une vingtaine d’individus. La bande se déplaçait fréquemment d’un endroit à l’autre à l’intérieur d’un vaste territoire à mesure que les approvisionnements en gibier variaient, de saison en saison et d’année en année. La plupart des bandes n’ont pas de chef officiel et les membres se rangent derrière celui qui fait preuve de qualité de chef. Les adultes jouaient un rôle dans le processus de décision qui concerne la bande. Les familles ou les individus qui sont en désaccord envers une décision particulière sont libres de se joindre à une autre bande ou encore de s’isoler pendant un certain temps. Quant aux enfants, on leur enseigne à compter sur leurs propres moyens et à être débrouillards et observateurs. Ils apprennent à connaître les habitudes du gibier et à se retrouver au milieu de vastes territoires. C’est l’engouement de la société européenne pour les fourrures qui aura des répercussions sur l’avenir des Innus, car elles sont échangées contre des haches, des couteaux, des marmites, des aiguilles et d’autres produits de fer qu’apportent les « blancs ».

Même leur sage utilisation des moyens d’existence a été transformée par les pratiques commerciales des Européens. Autrefois, ils chassaient pour subvenir aux nécessités de leur propre consommation. Maintenant ils ont vite appris à chasser pour répondre aux besoins avides du marché européen. La trappe commerciale, c’est-à-dire l’obtention d’animaux dans le but d’en vendre la fourrure, a entraîné une profonde transformation dans l’utilisation des ressources par le peuple innu. Auparavant, il n’y avait aucun gaspillage ou épuisement dus à une surconsommation. La chasse avait pour unique but d’obtenir nourriture et vêtements suffisants, sans risque de dépeupler le territoire de ses espèces. Le système européen a profité aux Innus, mais ils y ont perdu leur indépendance. En effet, ils ne peuvent plus vivre sans armes et munitions, sans farine, sans allumettes. Ce sont des clients assidus du poste de traite et du magasin de la Baie d’Hudson. Pour cela, toute leur existence est chambardée, même parfois menacée. Mais le changement le plus important est dû à la technologie des blancs. Maintenant, avec les filets et les pièges métalliques, l’abattage des animaux devient extrême.

Le fusil transforme les méthodes de chasse. Aussitôt qu’un secteur est dépouillé du gibier, on se déplace vers un autre pour recommencer le même travail, sans penser aux éventuelles conséquences. Les Innus devenaient les premières victimes de cette chasse abusive. La rencontre de la civilisation occidentale d’origine européenne et de la culture innue avait donc profondément ébranlé les institutions, mais la plus grande transformation sera encore plus décisive au vingtième siècle, intensifiée par l’évolution rapide des inventions modernes et des nouvelles technologies. Les progrès scientifiques de l’ère industrielle mettent donc un terme à leur isolement. Ces bouleversements industriels se traduisant alors par des résultats variés; pour certains, cela signifie de nouveaux emplois, pour d’autres, une nouvelle invasion de leurs terres.

Quant à l’influence de l’État, elle a des caractéristiques particulières par l’engagement du gouvernement fédéral et par différentes législations sur les autochtones. Mais une évidence s’impose : malgré l’intervention de l’État, les conditions sociales ont continué à se détériorer. Nous savons que les taux de maladies et d’accidents sont beaucoup plus élevés que la moyenne nationale et témoignent de l’existence de conditions de santé déficientes résultant de diverses lacunes dans l’alimentation. Le taux de criminalité est également plus élevé que la moyenne provinciale. Il est relié à l’abus d’alcool.

Enfin, une autre menace de plus en plus réelle qui guette les Innus est la disparition de l’excellente forme physique qui les caractérisait jadis et l’apparition de maladies reliées à l’époque moderne, telles que l’obésité, le diabète, l’hypertension, l’infarctus et d’autres maladies reliées à l’oisiveté. Mais l’introduction des médias électroniques ne peut rester sans conséquence sur la culture et les communautés. L’imagerie de la télévision et de l’Internet débouche sur le mythe d’une existence spectaculaire. Entendre sans être vu, atteindre l’autre sans quitter son territoire propre, obtenir informations et renseignements de façon anonyme et impersonnelle… rien de plus facile. La connaissance du monde des jeunes Innus est de beaucoup supérieure à leur rentrée scolaire que les Montagnais d’hier.

L’histoire montre qu’il existe une corrélation étroite entre la culture d’un peuple et les moyens dont il dispose pour la transmettre. L’évolution des technologies a permis aux sociétés modernes de se doter de médias de plus en plus rapides et puissants; si rapides qu’ils racontent l’histoire en même temps qu’elle se fait; si puissants qu’ils contribuent souvent à la faire. Ce ne sont pas les événements, les personnes ou les idées qui pénètrent dans les cerveaux, mais l’image que nous avons pu nous en faire à travers les informations de toutes provenances.

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